/// Le Verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard) ///





Triptyque Vider Vénus
Gaëlle Bourges
18.10 - 22h30
L'échangeur - Grande salle - Château-Thierry


Le verrou vient sceller le triptyque Vider Vénus. Sous-titrée figure de fantaisie
attribuée à tort à Fragonard, la pièce s’échafaude comme un tableau vivant
où se noient les hallucinations d’un narrateur qui avait été évincé dans le deuxième volet, La belle indifférence.
Ici, Gaëlle Bourges transforme une scène de chambre à coucher en théâtre sexuel.


Nous retrouvons là Gaspard Delanoë en narrateur, assis à table à l'avant-scène, et en proie aux tourments : la réception consécutive de trois cartes postales représentant le tableau Le verrou de Jean-Honoré Fragonard, symbole de la frivolité dépeinte au XVIIIe siècle, le plonge dans l'angoisse. La carte est en effet assortie d'un : "Gaspard, encore un effort si vous voulez être républicain", signé par un certain Donatien François, peut-être bien le Marquis de Sade. En fond de scène, les trois ex-stripteaseuses et modèles de peinture, silencieuses et immobiles. Elles écoutent. Énigme, virée délirante, hallucination, le récit du narrateur nous ballotte entre libertinage du XVIIIe siècle et libertinage fantasmé de ses voisines avec, en toile de fond, le texte de Daniel Arasse sur le tableau de Fragonard. Au plateau, la peinture en question se reconstruit : un rideau rouge, un lit, des drapés, une chaise renversée, une porte, peu à peu agencés par les trois danseuses qui œuvrent en silence, faisant apparaître lentement la chambre à coucher. "À droite du tableau : un couple ; à gauche : rien", commente Arasse à propos du Verrou. C’est ce "rien" qui ouvre la porte à toutes les divagations possibles. Le verrou boucle la trilogie Vider Vénus dans une atmosphère révolutionnaire réjouissante.

De : Gaëlle Bourges
Avec : Gaëlle Bourges, Marianne Chargois, Gaspard Delanoë, Alice Roland
Récit : Gaëlle Bourges, co-écrit avec Marianne Chargois, Gaspard Delanoë, Alice Roland, et de larges extraits de Daniel Arasse (Histoires de peintures, chap. 24, Editions Denoël / France Culture, 2004) et Alain Jaubert (Palettes, Le Siècle des Lumières, Arte Editions et Editions Montparnasse, 2005) Musique : Olivier Toulemonde + XtroniK + extraits de Hus Kingpin / House of Kingpin : The Revamp Edition, morceau Star Wars (Remix) par Killer Ben, édité par MSMN 2016 / Star Wars - The Force Awakens, de John Williams, éditée par Universal Music, 2015
Régie générale, régie son :
Stéphane Monteiro
Création et régie lumière : Abigail Fowler Production, diffusion : Eloïse Bodin
Administration : Camille Balaudé


Production : association Os | Coproduction : Ballet de l’Opéra national du Rhin/Centre Chorégraphique National de Mulhouse, Centre Chorégraphique National de Tours/Direction Thomas Lebrun, Ville de Morsang-sur-Orge (Essonne) Coréalisation : PACT Zollverein (Essen, Allemagne), Emmetrop (Bourges) | Avec le soutien : Ministère de la culture et de la communication/DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet, Conseil général de l’Essonne, ADAMI, Ménagerie de Verre dans le cadre des Studiolab (Paris), Centre National de la Danse (Pantin), La Chaufferie / Compagnie DCA - Philippe Decouflé (St Denis) pour le prêt de studios | Gaëlle Bourges est artiste associée au Théâtre de la Ville de Paris depuis septembre 2018 ; artiste associée à L’échangeur – CDCN Hauts-de-France de 2019 à 2021 ; et membre du collectif artistique de la Comédie de Valence jusqu’à décembre 2019. Photo : © Danielle Voirin.
envie de plus
_triptyque Vider Vénus :
Je baise les yeux
La belle indifférence
_Ce que tu vois
_La nuit de la danse
_Fables

_durée : 1h

_conseillé à partir de 16 ans