/// Résidences ///
La mission première de L’échangeur - CDCN est le soutien à la création et à la production chorégraphiques : donner les moyens aux artistes de travailler dans les meilleures conditions possibles. C’est à partir de leurs recherches que naîtront les spectacles qui pourront ensuite être diffusés aux publics et que des actions culturelles pourront être imaginées en lien avec les populations. Chaque année, le CDCN accueille une dizaine d'équipes en résidence.
Qu'est-ce qu'une résidence à L'échangeur ?
Les résidences à L'échangeur - CDCN Hauts-de-France sont des partenariats conçus sur mesure avec chacune des équipes artistiques invitées pour répondre au plus près de leurs besoins, que ce soit au niveau de la création, de la production, de la diffusion et de la médiation. Les artistes invités bénéficient systématiquement :
- du temps de travail indispensable à la création
- d'un studio de danse ou d'un lieu de répétition adéquat
- d'une aide financière sous forme de coproduction
- d'un hébergement tout au long des périodes de travail
- d'une expertise technique à la réalisation des projets
- d'une assistance, si nécessaire, à la structuration administrative de la compagnie
- de conseils stratégiques et d'une mise en réseau avec les partenaires potentiels
- d'un soutien à la diffusion
- de propositions pour des actions artistiques et culturelles en lien avec les populations
Les résidences sont protéiformes, elles peuvent se déployer sur plusieurs années ou pour un projet spécifique.
Les artistes en résidence en 2020
GAËLLE BOURGES - ARTISTE ASSOCIÉE
France
Association OS / Gaëlle Bourges
Le travail de Gaëlle Bourges témoigne d’une inclination prononcée pour les références à l’histoire de l’art, et d’un rapport critique à l’histoire des représentations : elle signe, entre autres, le triptyque Vider Vénus (une digression sur les nus féminins dans la peinture occidentale) ; A mon seul désir (sur la figure de la virginité dans la tapisserie de « La Dame à la licorne ») ; Lascaux, puis Revoir Lascaux (sa version tous publics) sur la découverte de la grotte éponyme ; Conjurer la peur, d’après la fresque du « bon et du mauvais gouvernement », peinte par Ambrogio Lorenzetti dans le palais public de Sienne ; Le bain, pièce tous publics à partir de deux scènes de bain beaucoup traitées dans la peinture (Suzanne et Diane au bain) ; et récemment Ce que tu vois, d’après la tenture de l’Apocalypse d’Angers. Elle est par ailleurs diplômée de l’université Paris 8 – mention danse ; en « Éducation somatique par le mouvement » - École de Body-Mind Centering ; et intervient sur des questions théoriques en danse de façon ponctuelle.
Prochaine création :
OVTR - On Va Tout Rendre - novembre 2020
JULIEN ANDUJAR et AUDREY BODIGUEL
- AFTER -
France
VLAM production
Audrey Bodiguel et Julien Andujar n’ont pas pour habitude de faire les choses à moitié. Après avoir tourné en direct un court-métrage avec le public, essuyé un marathon dansé de 12 heures, monté un éphémère groupe de rock, et signé la première pièce chorégraphique d’anticipation de l’histoire de la danse, il·elle·s imaginent à présent une fête qui pourrait durer pour l’éternité. Mais arrivé·e·s dans la salle, il semble que la soirée a déjà eu lieu. Entre les détritus au sol, gobelets renversés, restes sur les tables, et costumes disséminés çà et là, on découvre trois danseur·euse·s, qui ne sont pas encore trop fatigué·e·s. Vont-t-ils continuer ? Vont-t-ils s’arrêter ? Tout peut arriver. Au milieu du déclin, quand on est tenté·e·s de brandir l’indémodable « c’était mieux avant », imaginer une fin c’est déjà supposer un avenir. Entre la fin de la fête et la fin du monde, After joue avec l’inattendu, se place à l’endroit d’un point de bascule. Nous risquerons nous au lâcher-prise ? À une apocalypse heureuse ?
BÉRÉNICE LEGRAND
- P.I.E.D. -
France
La Ruse
Regardons un instant vers le sol, qu’y voit-on ? D’abord nos propres pieds bien sûr, eux qui nous aident à parcourir le monde, nous soutiennent au quotidien et sont le moteur de nos marches, de nos sauts, de nos danses Bérénice Legrand nous propose de prendre un temps de soin et de célébration pour nos petons, si importants et pourtant bien malmenés, voire carrément moqués. Et pour ce faire, mode d’emploi ! Libérons-les de nos chaussures, retirons nos chaussettes, pour sauter à pieds joints dans ce spectacle où deux danseuses nous amènent à la redécouverte de nos appuis chéris, bien campées sur leurs voûtes plantaires. Car faire de nos pieds des héros, c’est une belle façon de déployer une ode à l’intelligence de nos mouvements, de notre corps, de nos sensations et nos élans. Suivons donc nos deux complices énergiques, qui nous entraînent dans une marche tonique pour arpenter le pied en long, en large et en travers, en enchaînant théories farfelues, digressions dansées, chansons et expériences participatives. Entre partage de savoirs et une large place laissée à la créativité et à l’imagination, voilà un programme qui promet, pour tordre le cou une bonne fois pour toute à l’expression « bête comme ses pieds » !
YVES MWAMBA
- VOIX INTÉRIEURES -
République Démocratique du Congo
Voix intérieures est un manifeste contre l’absurdité du monde. Yves Mwamba raconte l’histoire actuelle de son pays où les congolais·es subissent chaque jour le mépris de leurs dirigeants. Il s’appuie sur les mouvements citoyens qui réclament le droit de protéger les congolais·es, le droit d’avoir de l’éducation, le droit d’avoir de l’électricité, le droit de voter librement (sans élection truquée). La liste est longue. Voix intérieures se construit autour d’un trio composé de Rebecca Kabugho, militante, Pytshene Kambilo, musicien et Yves Mwamba comme danseur interprète. Tous les trois sont congolais·es. Trois corps / trois voix / trois langages, qui, mués par leur propre logique dialoguent ensemble.
WANJIRU KAMUYU
- AN IMMIGRANT’S STORY -
Kenya
WK Collective
En tant que “étrangère”, “(im)migrante”, “corps étranger” dans le contexte de la société française, Wanjiru souhaite s'interroger sur son parcours, son ressenti d’appartenance, sa notion de l’espace et de domicile en affrontant son histoire avec celle d’autres personnes “étrangères”, voire “aliénées” avec leurs parcours et histoires divers et complexes. Images, textes, chant, récits personnels sont les matières premières de la démarche. En complicité avec Robyn Orlin, les histoires seront transformées et transcrites, en tant que fragments, dans une expression corporelle et dans le mouvement pour devenir corps.
FATOUMATA BAGAYOKO
- MES SUEURS SE SONT TRANSFORMÉES EN LARMES
Depuis sa première pièce Fatou t'as tout fait, la condition de la femme en Afrique est au cœur des projets de Fatoumata Bagayoko. Dans Mes sueurs se sont transformées en larmes, elle évoque particulièrement la discrimination des femmes dans la société en général, en partant de la réalité dans laquelle elle a grandi, celle de la société africaine malienne où la tradition se confronte à la modernité.
SALI KOBRÉ
- MOOM -
Visa pour la création - Institut français
Burkina Faso
En langue Bissa, MOOM veut dire « Moi, ou tout moi ». Ce spectacle est un questionnement des pesanteurs socio-culturelles, du regard de l’autre sur nos choix, notre liberté d’action et de détermination. À travers un assemblage de puzzles alliant simplicité et sincérité, Moom est une métaphore chorégraphique conçue dans le but d’entamer un dialogue corporel avec le monde, avec l’humain afin de combattre les préjugés qui nous aliènent et entravent l’affirmation de notre personnalité. Cette création raconte et exprime le souffle d’une artiste qui veut susciter la prise de parole pour toute personne meurtrie à briser les chaînes des clichés et de la non assistance.
BABACAR MANÉ
- ENTRE 2 JEUX -
Visa pour la création - Institut français
Sénégal
Entre 2 jeux est un questionnement, une exploration des possibilités que l’on peut se donner lorsqu'on est un danseur, une danseuse. Le corps en mouvement, suivre son mécanisme en l’autorisant à aller à l'extrême, en combinant et mobilisant un grand nombre de segments pour lui donner un degré de flexibilité et de liberté permanente. Babacar Mané cherche à aller vers une réforme du corps et de la conscience. Transformation, manipulation, faire naitre des valeurs émotionnelle, une diversité de sensation physique, un ensemble de tension et d’intention qui s’accumulent intérieurement et vibrent extérieurement.
SAHAB KOANDA
- RÉSIDENCE ARTS VISUELS -
Burkina Faso
Depuis plus de 15 ans, Sahab Koanda redonne vie à la ferraille et autres matériaux de récupération. À la fois sculpteur, peintre et designer, cet artiste engagé enfante des œuvres fortes, en prise avec le patrimoine africain. Il a ainsi donné « corps » à de nombreux personnages incongrus évoquant les beautés et les maux de la société, véritables œuvres poétiques surgissant des poubelles avec des pare-brises, casseroles, pots d’échappement... Plus récemment, Sahab a travaillé l’art du masque, support privilégié des actes rituels en Afrique, donnant « âmes » à des créatures composites, anthropomorphes, parfois inquiétantes, qui questionnent sacré et profane.
OUMOU TRAORÉ
- RÉSIDENCE PHOTOS -
Mali
L'échangeur a rencontré Oumou Traoré lors de la Biennale de la Photographie à Bamako. Elle exposera son travail photographique pendant le festival C'est comme ça ! 2020. Oumou Traoré réalisera également une commande de L'échangeur, en saisissant la mémoire photographique de l'édition de ce festival. Ce reportage fera l'objet d'une exposition et de l'édition d'un livre pendant C'est comme ça ! 2021.
QUENTIN BERTOUX
- RÉSIDENCE PHOTOS -
France
Quentin Bertoux
Depuis 1994, Quentin Bertoux vient délicatement poser son regard sur chacune des résidences d’artiste à L'échangeur, certes pas à la façon d’un archiviste patenté, mais plutôt en poète des situations qu’il met en scène. Ses photographies sont passées du noir et blanc à la couleur, tout en gardant un côté espiègle. Chorégraphe de l’image, chacune de ses compositions contient la capacité d’un mouvement, autant que l’élégance d’une certaine fantaisie plasticienne.
Depuis 1994, ont été accueilli·e·s en résidence à L’échangeur - CDCN :
Simon Abbe, Aina Alegre, Mithkal Alzaghair, Fatoumata Bagayoko, Nacera Belaza, Cécilia Bengolea, Mylène Benoit, Quentin Bertoux, Meytal Blanaru, Audrey Bodiguel et Julien Andujar, Gaëlle Bourges, Jérôme Brabant, Dominique Brun, Alain Buffard, Matthieu Burner et Nabih Amaraoui, Ali Chahrour, François Chaignaud, Chès Panses Vertes, Fatou Cissé, Mié Coquempot, Clara Cornil, Denis Darzacq, Karine Denault, Malika Djardi, Marinette Dozeville, Eclats d’Etats, Emmanuel Eggermont, Hassan El Geretly, Radhouane El Meddeb, Myriame El Yamani, Patricia Ferrara, Pierre Fourny, Pàl Frénak, Nathalie Garraud et Olivier Saccomano, Pascal Giordano, Grand Magasin, Danya Hamoud, Pascale Houbin, Hélène Iratchet, Kevin Jean, Tatiana Julien, Wanjiru Kamuyu, Sali Kobré, Ladji Koné, Latifa Laabissi, Aude Lachaise, Marc Lacourt, Sophie Laly, Elsa Laurent, Daniel Larrieu, Bérénice Legrand, Brice Leroux, Xavier Lot, Babacar Mané, Arsène Marquis, Rachel Mateis, Karelle Ménine, Marlène Monteiro Freitas, Pierre-Etienne Morelle, Emilie Mousset, Marion Muzac, Dorothée Munyanéza, Yves Mwamba, Nach, Adonis Nebie, Laura de Nercy, Anne N’Guyen, Florent Nikiema, Julie Nioche, Nosfell, Robyn Orlin, Luc Petton, Mickäel Phelippeau, Isabelle Pillon, Martine Pisani, Maud Pizon, Karine Pontiès, Cécile Proust, Thibaut Ras, Roc in Lichen, Alexandre Roccoli, Laurence Rondoni, Nicolas Saelens, Luc Sanou, Nina Santes, Roger Sarr, Roland Schön, Michel Schweizer, Mohamed Shafik, Ambra Senatore, Robert Seyfried, Claudio Stellato, Beata Szparagowska, Irène Tassembedo, Loïc Touzé, Maria Donata d’Urso