Statue of Loss
Faustin Linyekula
Vendredi 1er octobre - 21h
Espace Culturel - Brasles

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Par la danse, Faustin Linyekula sonde l’histoire du Congo, en partant souvent de fragments de récits et de bribes d’archives, pour remonter ces minces pistes par un travail de recherche mis en mouvement. Il s’agit cette fois de retrouver la trace d’hommes devenus fantômes de l’Histoire, appartenant à des troupes de soldats congolais ayant combattus pendant la Première Guerre Mondiale pour le compte de la Belgique.

Paul Panda Farnana, ancien combattant devenu universitaire et homme politique, porte dans les années 1920 le projet de voir ériger un monument qui honore la mémoire des combattants congolais. Sa demande n’aboutira jamais et sa mort quelques années plus tard engloutit le projet dans les limbes. Or on sait bien que l’histoire, lorsqu’elle est racontée du côté des opprimés, a besoin d’être inscrite, transmise et portée avec vigueur pour ne pas être effacée. Sans statue que reste-t-il de la présence et de la vie de ces hommes sacrifiés ? Sous une lumière douce, Faustin Linyekula raconte et partage avec nous trente-deux noms qui seront prononcés, peints, dansés, convoqués, placés au centre de cette danse du souvenir. S’il n’y a pas de statue, peut-être qu’une danse participe à ouvrir un dialogue avec la violence d’antan, en incarnant la nécessité d’éclairer à nouveau, et autrement des vies vécues. Aux côtés du danseur, la guitare de Zing Kapaya accompagne le récit, tous deux narrateurs et passeurs d’une histoire qui tient sur des silhouettes effacées, auxquelles dans un geste fort, ils redonnent un nom, des images et une humanité. Direction artistique : Faustin Linyekula Installation sonore : Franck Moka Dramaturgie : Marc Antoine Vumilia Muhindo Avec Faustin Linyekula, Hlengiwe Lushaba, Heru Shabaka-Ra

Production Studios Kabako-Virginie Dupray
Coproduction Theaterformen-Braunschweig ; LIFT Londres, Forrum de Blanc-Mesnil dans le cadre du festival Africolor ; CC Bélem Lisbonne
© Andreas Etter